“Les bénévoles au cœur du projet”

Portrait de Eric Giuseppin !

«CLARTÉ ET EFFICACITÉ»

«Clair, net et précis ! Avec Eric Giuseppin, on n’est jamais dans l’ombre et dans le désordre. L’ancien gardien de but de haut niveau national amateur, offre l’image d’un homme à la netteté intellectuelle, à l’approche humaine qui ne font jamais appel à l’ambiguïté ; sportif à l’engagement incontournable, il s’efforce de cultiver l’excellence dans son engagement : le gardien était sobre et talentueux, l’entraîneur cache sous une carapace empreinte de pondération et d’efficacité, une autre facette, celle de l’éducateur capable de dérider les acteurs de jeu par un humour soudain. Il est le technicien de la réussite, que ce soit à Grisolles, où aujourd’hui dans l’ombre de l’équipe de Division 2 féminine, Eric prépare les cadres de demain, développe son esprit football toujours lié à la « sériosité » et l’efficacité. Un monde nouveau pour lui, mais qui ne lui pose aucun problème tant l’homme cultive fidélité et valeurs, dans le cadre du bien-vivre ensemble. Un modèle pour les instances dirigeantes !

“L’INSTITUTION AU-DESSUS DE TOUT”

  1/Vous êtes « tombé » dans le football naturellement ; votre papa André Giuseppin fut gardien d’Angoulème et du TFC (1957-1967). De quoi nourrir une carrière de footballeur et…de gardien de but. Pouvez-vous évoquer ces périodes.

En effet, vivre dans ce milieu favorise l’envie d’atteindre le haut niveau. Mais à mes débuts je n’ai pas suivi la vocation de gardiens de but, elle m’est tombée par hasard lors d’un tournois de jeunes (le festival des Violettes) où il s’est produit une proposition improbable . Je jouais milieu de terrain et il manquait le gardien ; un éducateur m’a demandé de le remplacer et alors un club de cadets nationaux (U 17N) m’a demandé de signer dans son équipe en tant que gardien alors que je n’avais jamais occupé ce poste avant ce tournoi. Imaginez mon étonnement ! Il faut croire que mon père, sur ce poste, m’a transmis inconsciemment des dons car à partir de cette situation (j’avais 15 ans) tout s’est enchaîné très vite. Sélection cadets midi Pyrénées 2 ans, 17 ans entrée au TFC (champion de France de 3e Division à 18 ans) et ensuite une petite carrière en football amateur en 3e Division. Le message que je peux faire passer, est de croire en soi et de saisir toutes les opportunités qui se présentent avec humilité, car il faut être conscient que le roue tourne très vite si on n’est pas sérieux.

 2/ Vous faites partie de cette longue liste des gardiens ayant fait référence au MFC-TG: les Murga, Battut, Quilès, Truffert, Lavigne ou Grégori ont toujours été des représentants de haut-niveau à ce poste .

En effet avec du recul il y a eu au MFC-TG une quantité incroyable de bons, voire très bons gardiens. Cela est peut être dû à l’importance que le MFC portait sur ce poste, donc à la recherche de l’excellence et aussi des paris car en effet la plupart de nous sommes arrivés au club avec un âge très jeune pour être propulsé en équipe première. C’est une confiance que ce club donnait à la jeunesse.

3/Votre souci du détail, votre capacité d’observation et ce côté méticuleux et perfectionniste vous ont conduit naturellement au poste d’entraîneur de gardiens, entraîneur adjoint puis entraîneur dans divers clubs et toujours avec une belle réussite à la clé. Pouvez-vous évoquer cette passion des autres ?

J’ai un principe simple. L’institution d’un club est toujours supérieur à tout. Rien ne m’appartient et je ne détiens aucune vérité, ce sont mes convictions qui me font prendre des décisions les plus justes possibles. C’est pour cela que je porte beaucoup de considération aux autres ; tout seul on ne fait rien mais à plusieurs on peut atteindre des objectifs qui paraissent difficiles. Pour être un éducateur performant, il faut toujours savoir prendre une part de responsabilité dans la défaite comme dans la victoire, ce n’est pas toujours la faute ou grâce aux autres. Il faut juste être cohérent dans l’approche du football que vous voulez pratiquer afin que tout le monde soit sur la même longueur d’onde.

4/   Vous avez aujourd’hui basculé vers le football féminin où, toujours avec la même discrétion, vous préparez des futures joueuses de la D2 ; parlez nous de cette expérience ?

Lorsque l’on vient de passer 20 ans dans le football masculin, le fait de se retrouver dans le football féminin est rafraîchissant. La mentalité, les rapports humains ne sont pas les mêmes. Il faut une adaptation permanente, car la masse étant moins conséquente, les profils des joueuses sont beaucoup plus différents sur le plan technique, physique et tactique. Elles sont plus dans la demande que dans le savoir du moment où vous démontrez que votre discourt et vos idées marchent. Sur la formation, quelque que se soit l’équipe que l’on entraîne, les joueuses sont là pour enrichir leur savoir et représenter le club dans la catégorie au sein de laquelle elles évoluent. Je n’ai pas l’ambition à prétendre que je dois fournir des joueuses pour la D2 à Montauban, je dois juste mettre tout en œuvre pour qu’un maximum de joueuses aient tout les bagages nécessaires pour atteindre un niveau supérieur  à Montauban ou ailleurs.

 5/Vous avez tout connu au club ! Aujourd’hui, le MFC-TG apparaît comme une association très structurée avec un président qui maîtrise autant l’humain que le sportif et le financier. Votre sentiment ?

J’ai vécu tellement de choses dans ce club, que je peux affirmer,’aujourd’hui, que la philosophie mise en place depuis plusieurs années par Jean- Michel et  son comité directeur, va dans le bon sens. Gérer une si grosse machine en étant à l’écoute de tout le monde est assez remarquable. Il y a rarement de problèmes insurmontables. L’évolution s’est accélérée depuis l’acquisition du complexe sportif qui a rassemblé toutes les catégories et mis en relation tous les différents rouages du club. Pour récompenser cette volonté générale, il serait bien que les équipes masculines retrouvent un niveau à hauteur des structures globales du club (ce qui est bien parti). Cela ferait de Montauban un club phare d’Occitanie (il n’en est pas très loin).