LE MFC-TG DANS LA PEINE

DÉCÈS DE MARCEL SCHAEFFER

Il faisait partie de cette phalange de joueurs venus d’Algérie à la suite de l’exode de 1962 ; le MFC s’était alors enrichi sportivement et humainement, accueillant les Di Biaggio, Basques, Ravasco, Quilès, Schaeffer…  Le début d’une belle histoire pour les « Pieds noirs » qui trouvaient ainsi, à travers le football, une famille élargie.

Marcel Schaeffer était un footballeur à la science du jeu établie, un numéro 10 à l’ancienne, passeur plutôt que buteur. L’homme était discret, le footballeur rayonnant au sein d’un groupe tout à coup régénérer par cet apport de talents. Le soleil était alors de retour sur le pré du Saulou, la colonie de supporteurs espagnols goûtant le plaisir d’un football offensif personnifié par Marcel Schaeffer et le goléador Jacky Di Biaggio. L’ancien stagiaire professionnel du TFC, ex-pensionnaire de Blida, allait donner au MFC ses lettres de noblesse, comme joueur d’abord, comme entraîneur ensuite. Il était à la tête du MFC, vainqueur de la coupe du Midi à Cugnaux face à l’US Albi, le meilleur ennemi des Montalbanais. Un match où la folie avait atteint son paroxysme au point de donner au club méféciste  le gain de cette finale… sans attribution de trophée. Marcel Schaeffer allait ensuite porter la bonne parole dans les clubs voisins, à Lafrançaise, puis à Larrazet. Toujours avec la même passion, sans cesse avec le souci du beau jeu et le partage des relations humaines. Il était temps alors de passer à autre chose : Marcel pouvait goûter avec délice à la progression de son fils Frédéric, un diamant à l’état brut dans la lignée familiale. Des regrets ? Peut-être ceux d’avoir vu son fiston refuser une énorme promotion à l’AS Saint-Etienne de  Robby Herbin. Il suivit enfin la carrière de Jérémie, son petit-fils, au Cazes Olympique, un club qui collait à la peau d’un garçon imprégné des valeurs familiales.

Le MFC-TG présente à ses enfants, petits enfants, ses sincères condoléances.